| Bad reputation ft. Axiane & Melchior |
| | . ✦ ⊹ Lun 19 Mar - 1:57 ⊹ ✦ . | | |
| | | | . ✦ ⊹ Mer 21 Mar - 0:49 ⊹ ✦ . | | journée silencieuse, endroit calme. villa qui semble belle et bien déserte de toute âme vivante ou, tout du moins, réveillée. le silence est tout aussi apaisant qu'il peut devenir angoissant et, aujourd'hui, il est tout simplement reposant. il efface la mémoire de pièces remplie d'enfants hurlants pour quelques raisons, pleure, cris, caprices ou bien même, et ce, plus récemment, une pièce qui regorge de reproches et de discussions épineuses autour de la drogue. un long souffle s'échappe de tes lippes alors que tes doigts s'égarent sur la reliure usée d'un livre ou d'un autre, pioché au hasard dans la bibliothèque qui prend plus de place qu'il ne le faut dans cette pièce aux allures de châteaux. tu te diriges d'un pas léger, quoique presque trop lent, vers la chambre partagée depuis des années avec axiane. belle axiane, reliée par des fils de nylon tel une simple marionnette. tu en sais bien trop sur sa vie, son passé, son passif dans le sud. et elle, elle le sait très bien. tu tires toutes les ficelles sans aucun mal, sans jamais te perdre ou t'égarer. tu diriges d'une main de maître ce mariage qui, au fond, n'est que monté de toutes pièces. un souffle s'échappe de tes lèvres et tu rejoins finalement cette chambre qui a connu bien des ébats. des cris aussi, des disputes surtout. ton corps rejoint le matelas confortable et tu te cales contre la tête de lit, enfoncé dans ces coussins sans doute hors de prix, comme tout le reste de la villa.
plongé dans ta lecture, c'est la porte qui claque qui t'en tires et ton regard se fait distrait sur les lignes noires. et elle ne tarde pas à faire son entrée, la reine des abeilles. ta reine. tu ne daignes pas relever la tête, feignant toujours une lecture qui n'est plus que succincte, distraite. comment une photographie de moi datant de 1992 a-t-elle pu se retrouver entre les mains d'un gamin du southside...? tu arques un sourcil, relevant la tête, fermant le livre avec douceur avant de le poser sur la petite table de chevet. tu te redresses lentement. tu m'avais assuré avoir tout détruit avant notre mariage, melchior ; j'ai accepté de t'épouser à condition que l'on ne retrouve plus aucune trace de moi et de mon passé dans aucune archives publiques ou juridiques de la ville et voilà maintenant qu'un parfait étranger se balade un peu partout en demandant à qui veut bien l'entendre qui est cette mystérieuse axiane sur cette photo... tu hausses vaguement les épaules. sans doute que le mec qui t'as engrossée à l'époque en a gardé une. tu réponds le plus naturellement du monde, comme si tu parlais de cette manière assez naturellement. ce qui, bien évidemment, est faux. et pourtant, tu dois bien avouer que tu pensais que plus rien ne la reliait au sud. visiblement, tu t'es trompé. tu fronces légèrement les sourcils, te souciant bien peu de son état de colère pour le moment. toi, t'être trompé ? tu te pinces délicatement les lèvres. axiane, bon sang ! tu connais beaucoup d'autres « axiane » dans cette putain de ville, melchior ? tu relèves à peine la tête vers ta femme, tandis qu'elle exulte. tu manques un soupir presque ennuyé. c'est à croire que tu n'as jamais été fiable, melchior. j'ai épousé un incapable ! tu te relèves soudainement à ses mots, tes doigts glissant autour de son cou sans serrer, la poussant juste à reculer jusqu'au mur. jusqu'à ce que son corps y soit collé et que tu la surplombes de toute ta hauteur, de ton mètre quatre-vingt-dix passé. sans moi, tu serais morte. tu siffles d'une voix froide. sans tout ce que j'ai fais pour effacer ton passé, tu serais déjà enterrée six pieds sous terre par les abeilles. tu ajoutes d'une voix glaciale. ta main livre vient glisser dans le bas de son dos, se posant exactement là ou se trouve ce tatouage que tu as envie d'arracher à chaque fois que tu le vois. tu tires brusquement son corps contre le tien. je ne le pensais pas sentimental. après tout, il t'a laissé partir, c'est qu'il ne tenait pas vraiment à toi ? tu demandes, la voix soudainement bien trop mielleuse. tu la relâches finalement sa gorge. il n'était pas question que je m'abaisse à me rendre dans le sud pour une simple photographie. tu lâches, le regard totalement fermé. tu ne t'es jamais abaissé à ces vermines, et tu ne comptes pas le faire de si tôt.je ferais le nécessaire. tu conclus finalement, te redressant finalement, tes doigts glissant le long de sa mâchoire et venant chasser une mèche de cheveux de son visage, la coinçant derrière son oreille. |
| | | | . ✦ ⊹ Dim 15 Avr - 5:40 ⊹ ✦ . | | |
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